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Journée du chandail orange - 30 septembre

Une invitation à vivre la réconciliation

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Aanii, Hello, Bonjour, 

Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée du chandail orange, journée de mémoire et de deuil, notre communauté se rassemble pour affirmer notre résilience et montrer notre espoir. Nous méditons sur l’héritage des pensionnats et ses répercussions sur les quelque 150 000 jeunes enfants métis, inuits et de Premières Nations arrachés à leur famille et à leur communauté. Aujourd’hui, nous embrassons les principes de la Journée du chandail orange, qui offre la possibilité de garder espoir, en nous propulsant vers une action positive et collective dans un esprit de réconciliation (en savoir plus sur la Journée du chandail orange).

Lorsque je réfléchis à la manière dont nous pourrions nous engager dans la réconciliation, je trouve de l’inspiration dans le mandat triculturel de la Laurentienne, en m’interrogeant chaque jour sur ce que cela signifie pour nous en tant que communauté à part entière. Une autre source d’inspiration, c’est notre engagement à amplifier la langue anishinaabemowin sur le campus, ainsi que les recherches et les travaux riches et influents que produisent des membres métis, inuits et de Premières Nations de la population étudiante, du personnel et du corps professoral. Une source d’inspiration est de voir au cœur de notre campus le wiigwaam qui, bien plus qu’une structure et un exploit de l’ingéniosité anishinawbek, est un rappel puissant de notre engagement à rester fidèle aux fondements de notre identité, et incarne une promesse de faire des communautés métisses, inuites et des Premières Nations le cœur de ce que nous sommes en tant qu’université.

L’histoire de l’action communautaire menée par les autochtones sur le campus de la Laurentienne m’inspire également. J’ai été dernièrement au Cairn d’excuses, au parc de stationnement n° 15, l’endroit où, en août 1986, les leaders autochtones ont reçu officiellement les excuses de l’Église unie du Canada, l’une des quatre églises administratrices des pensionnats. Deux ans plus tard, après avoir médité sur cette présentation d’excuses, les leaders autochtones sont revenus avec une réponse en disant : « Grâce à notre amour, notre compréhension et notre sincérité, il est possible d’être unis, forts et respectueux dans la fraternité. »

Conçu par Art Solomon qui, par le jeûne, a mis l’Église au défi « de revenir sur terre ou d’aller se faire voir », gardant ainsi l’élan lors de la période précédant les excuses, le cairn, fait de pierres provenant des collectivités des Premières Nations de tout le Canada, comprend du quartzite rouge de la Première Nation de la rivière Whitefish et d’autres pierres de la Première Nation M'Chigeeng. Aujourd’hui, le cairn, inauguré le 1er octobre 1988, fait partie du « programme discret d’études » de la Laurentienne, offrant sur le campus un lieu de recueillement et de réflexion, tout en étant un rappel éloquent du fait que notre travail est loin d’être terminé.

Cela est certes inspirant, mais nous devons aussi agir. À ce propos, voici quelques voies par lesquelles nous, en tant que colons, peuvent devenir des agents de changement social positif au sein de nos communautés :

 

Utilisation du privilège

Créez de l’espace pour faire entendre des voix historiquement étouffées. Que vous vous y preniez par voie numérique ou en personne, utilisez votre privilège ou votre plateforme pour faire avancer et amplifier le dialogue venant des personnes dont l’expérience de la colonisation et de l’injustice, constitue le relais vers l’action, à commencer par l’écoute, l’apprentissage et la volonté d’aller de l’avant.

 

Démystification

Amorcez votre recyclage en démêlant ce que vous avez appris traditionnellement de l’histoire du Canada, occasion de vous enrichir des connaissances et perspectives historiques autochtones. Que vous suivez un cours, visionnez des vidéos en ligne ou dialoguez avec des aînés, prenez le temps de faire vos recherches afin de mieux comprendre notre passé. Dans la même veine, à vouloir apprendre des langues autochtones comme l’anishinaabemowin (l’une des quelque 70 langues distinctes du Canada), vous contribuerez à la revitalisation des langues autochtones et au renforcement des liens avec la culture, la spiritualité et l’appartenance à la terre.

 

Participation à des événements animés par des autochtones

Nous nous estimons très chanceux à l’Université Laurentienne de voir souvent organiser sur le campus des événements animés par des membres de la communauté autochtone. Prenez le temps d’y assister (en virtuel ou en personne) afin d’en savoir plus sur la diversité culturelle et le caractère distinctif des peuples autochtones et de forger des liens personnels porteurs d’amitiés.

 

Engagement

Prenez un engagement véritable, à la fois réaliste et significatif, comme le fait de lire, comme moi, des ouvrages pertinents traitant de la réconciliation. Ma liste comprend des ouvrages comme Indian Horse de Richard Wagamese, The Inconvenient Indian de Thomas King, et 21 Things You May Not Know About the Indian Act de Bob Joseph.

Je lirai également, avec intérêt et attention, le rapport publié dernièrement par le Groupe de travail sur la vérité et la réconciliation de l’Université Laurentienne, qui a développé et étoffé au prix de grands efforts de notre communauté. De même, j’entamerai le dialogue avec les communautés métisses, inuites et de Premières Nations au sein de l’Université Laurentienne en demandant des réunions d’écoute, de réflexion et d’action axées sur les préoccupations les plus urgentes et les idées porteuses d’un changement positif.

 

En cette Journée du chandail orange, j’en appelle à tous les membres de la communauté à apprendre, à nouer le dialogue et à devenir de meilleurs alliés des Premières Nations, des Métis et des Inuits, une pluralité qui agissant de concert, Together-ensemble-maamwii, nous fera progresser comme une communauté à part entière.

Pour marquer la journée, veuillez porter un chandail orange. Si vous n’en avez pas un, notre Équipe du marketing a mis sur Zoom des images de fond personnalisées, inspirées de la thématique de la journée, que nous vous encourageons tous à afficher le 30 septembre (et au-delà).

En terminant, je désire vous inviter à suivre Affaires étudiantes autochtones, sur notre page Facebook, pour avoir une meilleure idée des moyens de soutien que vous pouvez apporter aux communautés métisses, inuites et des Premières Nations.

Chi-Miigwech, Thank you, Merci, 

 

Robert Haché, Ph.D.

Recteur et vice-chancelier