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Biographie

Alain Doom, lauréat du prix d'excellence en recherche 2020, est le directeur du Programme de théâtre de l'Université Laurentienne depuis juillet 2006. Il est membre de la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l’Université d’Ottawa (Professeur auxiliaire du Département de théâtre de l’Université d’Ottawa). Son premier texte, Un neurinome sur une balançoire (Théâtre du Nouvel-Ontario), a été créé à l’automne 2015 dans une mise en scène de Joël Beddows. Ce monologue, prix Émergence de l’AAOF et finaliste au Prix Trillium 2017, a été présenté à Ottawa (ZT), Montréal (Licorne), Sudbury (TNO) et Toronto (TfT). Son deuxième texte, Un quai entre deux mondes, finaliste au Prix Trillium 2019, a lui été présenté en lecture au Théâtre du Nouvel-Ontario (Salon du livre de Sudbury), aux Zones Théâtrales du CNA et à l’Alliance française de Toronto, fruit d’une première collaboration entre le Théâtre la Tangente et le TfT. Cette pièce sera produite sur scène, à Toronto, durant la saison 2021- 2022. Sa troisième pièce de théâtre, Le Club des Éphémères, a été quant à elle produite au printemps 2020. Les pièces de théâtre de Alain Doom sont toutes publiées aux Éditions Prise de parole. Professeur Doom a été le directeur général de l'Association des théâtres francophones du Canada de 2000 à  2005. Avant cela, il était professeur de théâtre à  l'Université de Moncton et adjoint à la direction artistique du théâtre l'Escaouette de Moncton. Comédien prolifique aux nombreuses récompenses, Alain Doom s'est récemment illustré dans Frères d'hiver de Michel Ouellette au Théâtre la Catapulte et l'École des Femmes de Molière au Théâtre français de Toronto. Il a été critique littéraire à la radio de Radio-Canada et membre du comité de rédaction de la revue Liaison. Il a notamment reçu le Prix Théâtre Le Droit pour sa performance dans la pièce de théâtre Du pépin à la Fissure de Patrice Desbiens. Cette création du Théâtre du Nouvel-Ontario, mise en scène par André Perrier, a remporté de nombreux prix prestigieux dont le Masque de la production franco-canadienne et la Palme de la meilleure production extérieure présentée dans la région d'Ottawa-Hull, décernée par le Cercle des Critiques de la Capitale nationale. Ce spectacle a tourné pendant cinq ans à travers le Québec, l’Ontario et l’Alberta.

Éducation

  • Études supérieures en Interprétation poétique
  • Méthodologie de l'enseignement du français parlé

Nomination professorale

Professeur agrégé

Directeur du Programme de théâtre

Membre de la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l’Université d’Ottawa (Professeur auxiliaire du Département de théâtre de l’Université d’Ottawa).

Sur l'Internet

https://www.tfo.org/fr/univers/tfo-247/100463865/le-theatre-dalain-doom

https://www.tv5unis.ca/neurinome/saisons/1

http://laurentienne.ca/programme/theatref

Recherche

Recherche création 2017-2022 : le mythe fondateur du nous : « Le Club des Éphémères ».


Mon premier cycle de création à titre de dramaturge a pris la forme d’un triptyque explorant ce que je nomme un « théâtre mémoriel » : un creuset pour la déconstruction de certains mythes fondateurs personnels/collectifs.


Dans le one-man-show Un neurinome sur une balançoire (TNO, 2015, finaliste du Prix Trillium), j’explorais celui d’un « moi » qui se définit par la maladie. Dans Un quai entre deux mondes, sous forme de dialogue, j’explorais l’absence de racine familiale. Dans le troisième volet, une  pièce qui prend cette fois-ci la forme d’un chœur, je m’attaque aux traces qu’on laisse derrière soi et à l’absence d’une mémoire collective. Le Club des Éphémères sera portée à la scène à l’hiver 2020, dans le cadre d’un projet d’envergure. À titre d’artiste moteur du projet, j’ai rassemblé des créateurs complices en provenance de l’Acadie et de plusieurs régions d’Ontario, lesquels seront « hébergés » et appuyés par le TNO de Sudbury et par le Théâtre français de Toronto (TfT).


Plus spécifiquement, mon projet a pris comme point d’ancrage la fameuse histoire des quintuplées Dionne, figures emblématiques des thèmes mémoriels que je veux explorer. Cette histoire m’inspira ainsi les cinq personnages de la pièce; cinq femmes âgées qui s’accrochent à cette histoire mythifiée. Rattrapées par le temps et par leur propre vieillissement, ces figures ont aujourd’hui besoin de se raconter, de révéler une série de sinistres secrets trop longtemps enfouis (possiblement vrais) afin qu’on se souvienne d’elles.


Le synopsis :


Cinq retraitées se retrouvent malgré elles dans la production d’un film documentaire sur le phénomène annuel des éphémères, des « shadflies » comme on appelle communément ces insectes repoussants à North Bay. Pourtant, ce sont les quintuplées Dionne, le sujet d’une pièce qu’elles préparent pour la St-Jean, dont elles veulent vraiment parler.

Sous l’œil vigilant de la caméra, alors elles racontent, se racontent, jouent le jeu en évoquant les éphémères et puis, insidieusement, dévoilent la page sombre de leur vie, un geste meurtrier qui les réunit…


La recherche-création:


Ce texte sur l’oubli s’est aussi nourri de souvenirs affectifs attachés à des comédiennes que j’admire et que j’ai eu le privilège de voir jouer au gré de mes projets artistiques à travers les années et à travers le pays : notamment à la comédienne acadienne Diane Losier rencontrée à Moncton ; à ma complice de longue date, la femme de théâtre franco-ontarienne Hélène Dallaire de Sudbury ; à la comédienne ottavienne, Esther Beauchemin, avec qui j’avais travaillé sur Un quai entre deux mondes quand elle était directrice artistique du Théâtre de la Vieille 17. Ces interprètes exceptionnelles, aujourd’hui dans la force de l’âge, sont pour moi des sources intarissables d’inspiration et de précieuses complices au développement du texte.


D’autres comédiennes torontoises nous ont ensuite rejoint à l’instar de Marie-Hélène Fontaine que j’avais eu la chance de voir au TfT dans À toi pour toujours ta Marie-Lou de Michel Tremblay ainsi que, doyenne du TfT et Geneviève Langlois, autre comédienne torontoise de grand talent. Issues de différents milieux de la francophonie canadienne, ces « comédiennes-muses » sont maintenant indissociables des personnages féminins de ma pièce.


Dans ce violet de ma recherche-création en tant que dramaturge, fortement inspiré par ces comédiennes, je me sens cette fois-ci davantage comme un « scripteur de parole » plutôt que comme un dramaturge traditionnel.  Ce rapport à l’écrit (une réelle surprise pour moi) a émergé au fil des laboratoires, quand les voix de mes complices ont croisé celles des personnages imaginés. Depuis, j’écris à haute voix, essayant de traduire le souffle de mes personnages, leurs battements de cœur et le vrai qu’on cache souvent derrière les mots proférés. C’est pour cette raison que je souhaite participer activement aux répétitions afin d’assurer « la mise en bouche du texte ». Le metteur en scène Dillon Orr a participé au dernier laboratoire, réfléchissant avec nous à la réalisation scénique de cet univers atypique. Dillon Orr est un grand créateur d’images scéniques, d’où la complémentarité naturelle entre nos démarches. Ensemble, nous réfléchissons notamment à l’influence du grand photographe canadien Evergon sur la thématique développée. Les photographies d’Evergon m’ont en effet profondément inspiré, dont celles évoquant la solitude et le vieillissement à travers le corps nu de sa mère et, après la mort de celle-ci, des fleurs et des plantes de son quotidien, des plantes malades qui dépérissent et se meurent lentement, comme lui.


Les étapes de création :


Laboratoire d’exploration dramaturgique (travail pointu sur la langue) et scénique (spatial) à Toronto : Automne 2019 (30 heures) avec l’ensemble de l’équipe de création.


Il est essentiel pour moi de valider les « oralités » des personnages, chacune distinctes en début de fiction, qui se rejoignent ensuite, puis fusionnent lentement.

Dans ce travail d’orfèvre amorcé il y a deux ans, les parlers très particuliers d’une enseignante, d’une immigrante polonaise, d’une militaire scientifique, d’une obsédée du cinéma américain et d’une employée des chemins de fer analphabète, doivent d’abord se distinguer, et même exister, dans une cacophonie stylistique voulue pour ensuite graduellement fusionner au moment d’adopter les identités des sœurs Dionne.  L’impossibilité de la coexistence de ces types de personnages trouve un écho dans leur sublimation graduelle dans une identité construite qui sert d’abord d’échappatoire puis, a contrario, de moteur au dévoilement de leurs secrets.


Répétitions à Toronto et travail d’écriture scénique entre le 2 et le 15 février 2020 (80 heures)  

      

Répétitions et semaine technique à Sudbury entre le 16 février et le 4 mars 2020 (40 heures) 


Création à Sudbury du 5 au 7 et du 12 au 14 mars 2020 (7 représentations prévues)


Diffusion à Toronto du 28 avril au 10 mai 20120 (10 représentations prévues)               

Possibilité d’une mise en lecture au Centre Héritage de Toronto le 27 ou 28 avril 2020.


Il est important de noter que l’appui de ces deux théâtres permet un rayonnement de mon projet au-delà des normes typiques à la francophonie canadienne.


Méthodes de dissémination

Le projet s’adressera d’abord au grand public mais sera également proposé spécifiquement à un public composé d’adolescents et adolescentes. Tant au niveau de l’équipe artistique, que des publics visés, le projet veut en effet résolument rassembler plusieurs générations autour d’une question qui touche un large public: le rapport à l’histoire et à la transmission de la mémoire ou à la peur de la perdre. Il est en ce sens essentiel de rencontrer également les jeunes générations en tant que transmetteurs de mémoire et d’identité. Il est ici important de souligner que le rapport à l’histoire et à la mémoire collective est d’un intérêt particulièrement crucial en milieu minoritaire où les traces du vécu collectif se font trop souvent effacer par la majorité anglophone ou encore phagocyter par le grand frère québécois. Cette réalité et ces questionnements devraient en conséquence pouvoir sensibiliser un très large auditoire.


L’humour de la pièce servira de porte d’entrée avant d’aborder une thématique plus difficile (la perte de mémoire, l’abus, la maladie, la mort). Il en est de même pour le traitement historique de la tragédie des quintuplées Dionne abordé ici sous son angle enjolivé et légendaire.

Enfin, l’omniprésence des références cinématographiques (regarder et être regardé, reconnu) et des chansons populaires ou enfantines devraient mettre en relief la relation des protagonistes à l’éphémère, à l’enfance, aux souvenirs souvent futiles qu’on garde en soi et à qui chacun s’identifie.


En conclusion, ce projet a le potentiel, je crois, de rejoindre des publics autant aguerris que plus néophytes, de par son ancrage dans le Nord de l’Ontario, son lien étroit avec l’histoire connue des jumelles Dionne et une approche d’écriture volontairement accessible. Enfin, l’appui de deux théâtres (TNO et TfT) assurera, dès la création, une large diffusion géographique, à l’instar de la publication confirmée de la pièce aux Éditions Prise de parole qui permettra une grande diffusion du texte développé.


Activités de dissémination :

Présentations publiques

Table-rondes

Ateliers universitaires

Rencontres critiques

Publication


Le spectacle, créé au TNO et au TfT, sera inclus dans le plan de communication général de leurs saisons 2019-2020 (brochures, publicités, etc.) Une stratégie promotionnelle sur mesure sera également développée. Par exemple, nous travaillons de concert avec les Éditions Prise de Parole, l’Université Laurentienne de Sudbury et l’Institut franco-ontarien en vue d’organiser des évènements connexes consacrés à l’histoire des jumelles Dionne et à leur impact sur l’imaginaire franco-ontarien. À Toronto, une mise en lecture est prévue dans un foyer à Toronto pour des personnes à mobilité réduite puisque le TfT doit travailler sans une salle à accès limité.

Prix

Lauréat du Prix d'excellence en Recherche de l'Université Laurentienne (2020)

Finaliste du Prix Trillium pour Un quai entre deux mondes (2019)

Lauréat du Prix Émergence de l'AAOF pour Un neurinome sur une balançoire (2016)

Finaliste du Prix Trillium pour Un neurinome sur une balançoire (2016)

Prix Rideau du Meilleur spectacle de l’année 2011 pour Frères d’hiver (2012)

Prix Théâtre LeDroit pour Du Pépin à la Fissure (2001)

Masque de la production franco-canadienne pour Du Pépin à la Fissure (2001)

Prix Gilson de la meilleure dramatique francophone (1992)

Enseignement

 

2020-21 Université Laurentienne: Professeur agéré et du directeur programme de théâtre

2020-21  Université d’Ottawa: Professeur auxiliaire T. Partiel Faculté des études supérieures et postdoctorales

2019-20 Université Laurentienne: Professeur agéré et du directeur programme de théâtre

2019-20  Université d’Ottawa: Professeur auxiliaire T. Partiel Faculté des études supérieures et postdoctorales

2018-19 Université Laurentienne: Professeur agrégé et du directeur programme de théâtre

2018-19  Université d’Ottawa: Professeur auxiliaire T. Partiel Faculté des études supérieures et postdoctorales

2017-18 Université Laurentienne: Professeur agégé et du directeur programme de théâtre

2017-18  Université d’Ottawa: Professeur auxiliaire T. Partiel Faculté des études supérieures et postdoctorales

2016-2017 Université Laurentienne: Professeur adjoint et du directeur programme de théâtre

2016-17  Université d’Ottawa: Professeur auxiliaire T. Partiel Faculté des études supérieures et postdoctorales

2015-2016 Université Laurentienne: Professeur adjoint et du directeur programme de théâtre

2015-16  Université d’Ottawa: Professeur auxiliaire T. Partiel Faculté des études supérieures et postdoctorales

2014-15  Université Laurentienne: Professeur adjoint et du directeur programme de théâtre

2014-15  Université d’Ottawa: Professeur auxiliaire T. Partiel Faculté des études supérieures et postdoctorales

                         2013-14  Université Laurentienne: Professeur adjoint et directeur du programme de théâtre

                         2012-13  Université Laurentienne: Professeur adjoint et directeur du programme de théâtre

             2011-12  Université Laurentienne: Professeur adjoint et directeur du programme de théâtre

             2010-12 Université Laurentienne: Professeur adjoint et directeur du programme de théâtre

             2008-12 Université Laurentienne: Professeur chargé de cours et directeur du programme Arts d'expression

             2006-10 Université Laurentienne: Professeur chargé de cours au programme Arts d'expression

             2004-05 Université Laurentienne: Chargé de cours (temps partiel) au programme Arts d'expression

             2000-01 Université Laurentienne: Chargé de cours (temps partiel ) au programme Arts d'expression

             1999-00 Université de Moncton: Professeur chargé de cours au Département d'art dramatique

             1998-99 Université de Moncton: Chargé de cours (temps partie) au Département d'art dramatique